Longtemps j'ai voulu savoir super bien dessiner..., alors j'ai dessiné, autant que je pouvais, à chaque fois que le temps le permettait, que mes yeux restaient aux aguets, et mon esprit concentré...Ce n'était pas suffisant...
Et puis je voulais peindre.
Peindre et dessiner souvent s'opposaient pour moi. Dessiner était un peu synonyme de contrainte, d'effort, peindre était liberté, déchaînement, accomplissement.
Comment réconcilier les deux ? Et puis dix ans étaient passés par là ...
Alors j'ai repris des cours...dessiné encore et encore, lentement car je suis laborieuse...Les progrés sont venus doucement...
Etudier le dessin m'a permis de comprendre que dessiner n'est pas simple respect des contours...dessiner est aussi geste appuyé ou relâché, amplitude ou restriction, effacement ou accent.
Le trait est roi, mais la tâche le seconde, le noue, le prolonge et l'affole.
Et puis j'en ai eu assez. J'ai eu l'impression que j'en savais peut-être assez, que je pouvais aborder tous les sujets qui m'intéressaient et j'avais compris quelque chose: je pouvais dessiner tout, c'était juste une question de temps. Il fallait juste prendre le temps d'observer, et le temps de s'y mettre...et s'accrocher jusqu'à la fin, garder l'envie de voir le bout, le dessin fini, la peinture vivre.
Alors je dessine, et puis j'efface, je remplis et je vide.
Je pars de la première ligne pour arriver au dernier point.
J'écris, je glisse vers le but...je cherche.
Je me détache.
Café jaune equisse....60x60