Cette année, comme c'est la coutume pour la deuxième année consécutive nous avons eu un thème imposé pour l'expo de fin d'année. Cette fois, c'est le fantastique qui a été plébiscité.

Sujet passionnant et paniquant à en juger par les réactions et propositions des deux groupes de Pibrac avec qui nous avons pas mal reculé pour finalement sauter dans tous les obstacles qui se posaient.

1er écueil , tout le monde n'a pas la fibre fantastique, loin de là. Nous sommes à une époque plutôt orientée sur le sens des réalités, et si le fantastique fait rêver certains, c'est loin d'être le cas pour tous...

2éme écueil : avoir une idée

Faut-il avoir "de l'imagination " ? L'imagination, qu'est-ce que c'est ? Aurions nous perdu le sens du merveilleux ? 

La "recette" parait pourtant simple, prendre des éléments réalistes et les sortir de leur contexte, leur donner une puissance évocatrice, voire dramatique , par une mise en scène, un jeu de lumière, une superposition d’éléments qui va créer le trouble chez le spectateur...Chewbacca est un personnage fantastique certes mais finalement il n'est rien d'autre qu'un bipède poilu qui a de gros problèmes d'élocution, un gentil yeti brun.

Dit comme ça, ça a l'air simple, mais quand il s'agit d'avoir une IDEE, une idée bien à soi, c'est là que tout se complique ...

3éme écueil : la technique : 

En effet, comment utiliser l'aquarelle au mieux pour mettre en valeur notre sujet ? palette inhabituelle, techniques de flou, trucs, nous avons cherché ce que nous pouvions apporter ...pas facile...

Nous nous sommes donc parfois rabattus sur du fantastique "tout fait" ...et là aussi il restait encore bien des hics...

Interpréter à sa façon une photo en noir et blanc, envisager une méthode pour transformer une photo en aquarelle "qui tient la route" ...changer un (même un tout petit) élément du sujet ...oser...voilà les défis qu'impose le fantastique pour mes élèves...encore beaucoup de chemin à parcourir, j'espère que ces quelques essais en donneront un avant goût ...