L'aquarelle n'est pas qu'une marquetterie de pigments, de liants, de théories de la couleur, de synthèse soustractive ou additive, de poils de pinceaux en chèvre ou en martre, synthétiques ou précieux, bon marché ou chinois.
L'aquarelle n'est pas la redite de la réalité posée devant ma fenêtre, elle n'est pas non plus copie de photo sensationnelle piquée sur le net et retouchée par adobe.
L'aquarelle n'est pas plus corps à corps effréné au rythme de l'eau ruisselant sous la table comme du mauvais vin les soirs de cuite.
L'aquarelle n'est pas tentative désespérée d'échapper à la pesanteur et à l'ennui d'un quotidien trop tiède.
L'aquarelle n'est pas un moyen de payer le loyer ou de partir en vacances.
L'aquarelle n'est rien de tout cela et pourtant c'est parfois ce qu'on en fait parce qu'on n'arrive pas à en faire plus ni mieux.
L'aquarelle c'est juste : peindre.