0n n'est jamais mieux servi que par soi-même, en vieillissant, j'en suis de plus en plus persuadée, pas vous ?!
Nous voici arrivés au bout de notre cycle fleurs, après les anémones, les pissenlits et le gros plan* nous passons en douceur à un sujet tout différent qui fera l'objet de mon prochain billet.
Ceci a donné....
... cela, par exemple.
Quelques retardataires s'appliquent dans les derniers pétales... Il faut dire que le sujet "gros plan", est presque abstrait. Il faut prendre des repères, ce que j'appelle "des chemins d'ombre" qui serpentent à l'intérieur des fleurs. De pétales en pétales, circuler dans une espèce de dédale visuel où on a vite fait de se perdre, et où la tentation est forte de rompre la fragile barrière matérialisée par un coup de crayon entre un clair et un sombre, entre un creux et une bosse, entre une courbe et une droite. Mais la nature ne tolère pas de tels arrangements et cet élément qui paraissait si inutile prend tout son sens dans la structure d'ensemble de la fleur lorsqu'on prend du recul en posant le sujet sur le chevalet. Là, ça passe ou ça casse. Il faut alors impérativement placer les blancs avec le plus grand respect et orienter les ombres avec la plus grande dextérité. Car, pauvre apprenti aquarelliste, il ne vous sera toléré aucun à peu-prés et si vous voulez atteindre à une illusion s'approchant de la splendeur de cette pivoine, il vous faudra devant elle la plus grande humilité.
Comme le chante si bien Barbara: "Et j'ai connu, à genoux, la beauté d'une rose"... Ceux qui ne se sont jamais agenouillés ne peuvent hélas pas comprendre.
*Tiens je suis étonnée, personne n'a remarqué ?!!