On ne dira jamais assez l'importance des notions de dessin en peinture...Et on a beau être vigilant, une erreur de proportion peut se glisser dans une aquarelle. Que faire alors ?
Sur un papier en coton comme le papier Arches, on n'a qu'une solution : recommencer. Parfois pour des travaux d'atelier, on peut laver un peu, voire frotter, quitte à hélas abîmer un peu le papier . Mais en fonction de la ténacité des pigments, cela réussit plus ou moins bien.
Sur un papier en cellulose, la réversibilité de l'aquarelle est plus grande et on peut parfois (ça ne marche pas à tous les coups non plus...) tenter de corriger une erreur de proportion.
C'est le cas dans l'exemple ci - dessous, où j'avais tracé en dessin une main trop longue. Ayant insuffisamment vérifié les proportions, j'avais peint. Arrivée à la fin de ce tableau, je me suis rendue compte que quelque chose n'allait pas et j'ai repris ce dessin.
Avec un gros pinceau en martre humide et précis, j'ai lavé un peu autour de l'endroit à reprendre, puis laissé séché.
Je n'ai eu à reprendre que les ombres autour par un glacis pour rétablir les valeurs telles que je les souhaitais.
Cette opération se fait sur papier sec.
Je vous parle ici de retouche et non de technique humide de retrait.
La retouche ne se voit que pour un oeil averti, le vôtre , par exemple.
Conseil : Ce lavage n'est pas sans conséquences, aussi je vous recommande de ne le faire qu'à la fin, lorsque vous êtes sûr de ne plus avoir qu'un passage pigmenté à faire pour éventuellement faire la "retouche", car sinon le papier se fatigue et perd de sa luminosité.
La génération des papiers en cellulose ou plastifiés comme le lanavangarde redonnent à l'aquarelle son caractère réversible, tout comme à la gouache. En huile ou bien à l'acrylique, les peintres ont l'habitude de rectifier le tir tout au long de leur travail, ce qui permet de partir avec un dessin moins "tracé" au départ.