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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 10:15

 

 

On ne dira jamais assez l'importance des notions de dessin en peinture...Et on a beau être vigilant, une erreur de proportion peut se glisser dans une aquarelle. Que faire alors ? 

Sur un papier en coton comme le papier Arches, on n'a qu'une solution : recommencer. Parfois pour des travaux d'atelier, on peut laver un peu, voire frotter, quitte à hélas abîmer un peu le papier . Mais en fonction de la ténacité des pigments, cela réussit plus ou moins bien. 

Sur un papier en cellulose, la réversibilité de l'aquarelle est plus grande et on peut parfois (ça ne marche pas à tous les coups non plus...) tenter de corriger une erreur de proportion. 

C'est le cas dans l'exemple ci - dessous, où j'avais tracé en dessin une main trop longue. Ayant insuffisamment vérifié les proportions, j'avais peint. Arrivée à la fin de ce tableau, je me suis rendue compte que quelque chose n'allait pas et j'ai repris ce dessin. 

 

 

001.JPG

 

 

Avec un gros pinceau en martre humide et précis,  j'ai lavé un peu autour de l'endroit à reprendre, puis laissé séché.

Je n'ai eu à reprendre que les ombres autour par un glacis pour rétablir les valeurs telles que je les souhaitais.

Cette opération se fait sur papier sec. 

Je vous parle ici de retouche et non de technique humide de retrait.

 

 

 

002.JPG

 

 

La retouche ne se voit que pour un oeil averti, le vôtre , par exemple. 

 

Conseil : Ce lavage n'est pas sans conséquences, aussi je vous recommande de ne le faire qu'à la fin, lorsque vous êtes sûr de ne plus avoir qu'un passage pigmenté à faire pour éventuellement faire la "retouche", car sinon le papier se fatigue et perd de sa luminosité.

 

La génération des papiers en cellulose ou plastifiés comme le lanavangarde redonnent à l'aquarelle son caractère réversible, tout comme à la gouache. En huile ou bien à l'acrylique, les peintres ont l'habitude de rectifier le tir tout au long de leur travail, ce qui permet de partir avec un dessin moins "tracé" au départ. 

 

 

 

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 20:53

 

 

 

Quelle étrange question?  Et pourtant je suis sûre que vous vous l'êtes déjà posée ou que vous la posez régulièrement  à vos ami(e) passionné(e)s par notre charmant medium de prédilection ...

 

La réponse aurait été plus simple à donner il y a une vingtaine d'années quand l'aquarelle n'en était qu'à ses balbutiements en France, alors qu'elle nageait encore dans les eaux tumultueuses des salons parisiens et banlieusards en tout genre, et que chaque village ou presque possédait sa valeur sûre en la personne d'un adorable vieillard ventripotent qui avait à son actif vingt cinq mille versions de l'église du coin ou du petit port de pêche attenant au bar du cru.

 

En 1992, Jean Louis Morelle n'avait pas encore eu l'opportunité de publier ce qui allait servir de bible à la plupart des aquarellistes qui le suivraient, personne ne connaissait le nom d'Ewa Karpinska et je ne sais pas qui collectionnait des aquarelles ...c'était de toute façon sûrement plutôt des Léonor Fini, des Raoul Dufy, des Marie Laurencin ou des Hillaire... qui s'entassaient alors dans les placards à papier à l'abri de la poussière et de la lumière (et accessoirement des crottes de mouche).

 

Bien malin aujourd'hui, dans la masse des expositions spécialisées es aquarelle, celui ou celle qui saurait donner les critères susceptibles de nous convaincre que tel ou telle peut prétendre au titre suprême de potentat de la feuille et du pinceau...

 

De même que pour la cuisine française, le genre "aquarelle" a éclaté ces dernières années. On en vient à ne plus trop savoir : "et ça c'est de l'aquarelle ?" entend-on devant les cimaises...Oui monsieur, suis-je tentée de répondre , de même qu'à présent dans un restaurant français haut de gamme le menu comportera une carte allant du bar au vinaigre fumé Tosazu au bouillon de poisson en passant par la cervelle de veau ou la compotée de coing, dans une exposition d'aquarelle digne de ce nom figurera nécessairement l'indispensable papier plastifié ou les finitions en dripping mélangées au gesso ...sans oublier les vernis en tous genres et les supports en aluminium.

 

On est bien loin de la question bateau tant entendue "papier coton ou cellulose ?" ...

 

De multiples influences ont forcé nos friables frontières et abattu nos fragiles colosses bien de chez nous qui prônaient la transparence et le petit gris Raphaël. A présent dans nos pinceliers, des pinceaux chinois côtoient des cartes à gratter et des calames ...Sennelier doit se battre contre Winsor et Blockx ...et la nomenclature chiffrée a remplacé  les noms chantants des pigments. Adieu le bleu de Delft et bonjour le PB15.

 

Les candidatures aux salons hexagonaux explosent et les français tentent de s'exporter... Tiendrons nous la route face aux écoles chinoises, américaines, russes, anglo-saxonnes, australiennes, indonésiennes, belges, espagnoles etc .. ??? L'aquarelle française est-elle prête à affronter cette déferlante ? J'aurais même envie de pousser la provocation jusqu'au bout en demandant : l'aquarelle française existe-t-elle ? Car nous sommes connus pour nos dissensions et nos querelles de castes et de chapelles bien plus que pour notre capacité à nous rassembler et à créer ensemble. Même si les expositions se multiplient, les initiatives visant à l'échange des connaissances restent bien trop confidentielles. Rares sont les initiatives qui dépassent les murs d'une cité, mise à l'honneur le temps d'un salon.

Bien sûr, il est impossible de décerner une médaille d'or en ce qui concerne l'aquarelle en France (comme quasiment partout ailleurs) ...Mais on aimerait pouvoir se référer à un groupe d'artistes qui auraient cette grâce tranquille, cette liberté amusée, qui pourrait guider le public français par un réel effort de communication,  dans un esprit fort et apaisé. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • Nathalie Glapa Paradis
  • L'aquarelle est mon médium de prédilection depuis 1991. J'anime des ateliers dans la région de Toulouse depuis 2002, dans des comités d'entreprise et des associations, avec des enfants ou des adultes, en aquarelle, dessin, et techniques mixtes.
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