24 mars 2010
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Eh oui ! C'est la vie ! On aime beaucoup les oeuvres d'un peintre et puis quelques années plus tard, on n'apprécie plus de la même façon
son travail. On se souvient alors avec un brin de soulagement qu'on a failli acheter un tableau et ouf, non, finalement, on a préféré partir en vacances !
Ce n'est pas de l'inconstance mais bien la preuve que notre regard évolue. On accorde de l'intérêt à de nouvelles oeuvres qui ouvrent notre esprit à de nouvelles sensations.
Par contre, quelle joie de voir qu'on ne se trompe pas, lorsque depuis plusieurs années, on suit avec bonheur le travail d'un(e) artiste et qu'à chaque fois, on est surpris; et s'il fallait choisir
d'emporter un tableau sous le bras, le choix serait toujours aussi cornélien.
Cornélien, je vous le dis.
Le travail de l'artiste en lui-même n'est pas à remettre en question. C'est notre regard qui change, ce qu'on demande à une peinture, et
ce qu'on projette en elle.
Il en est de même en ce qui concerne notre propre production et si parfois on était fier de ce qu'on a pu faire dans les débuts, avec le
temps, les aquarelles encadrées sortent des sous-verre et disparaissent des murs. Dans le meilleur des cas, on les remplace par les petites dernières.
Parfois non, et on a l'impression de terriblement régresser, de s'éloigner du but initial, et la peinture dont on rêvait s'éloigne comme
le bateau du naufragé.
Plusieurs fois déjà j'ai traversé ce genre de désert sans trop savoir si j'allais en sortir ou pas. Les questions qu'on se pose à ce moment là sont multiples, la pire de toutes étant : suis-je vraiment fait(e) pour peindre ? L'entourage s'en
mêle, chacun y allant de son commentaire plus ou moins judicieux et bienveillant, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Le paradis aussi.
Gladis
-
dans
Façon de voir
13 mars 2010
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14:25
"La nudité est inconvenante, celle de l'âme comme celle du corps"
Francis Bacon
Y-a-t-il des sujets féminins et des sujets masculins ? On aimerait bien pouvoir dire non, mais force est de constater que parmi les peintres femmes peu ont choisi comme terrain de prédilection le "rouillé déglingué" cher à l'ami Alain ou encore les surfers d'un Jean Marie Drouet.
Des peintres hommes qui peignent des fleurs, il y en a plein... (Sans doute aiment-ils aussi en cultiver, en offrir ?!)
Lorsque j'ai montré quelques photos de modèles prises en vue de la réalisation d'aquarelles, un ami peintre, un peu taquin, m'a dit "oh non, ce n'est pas du tout le genre de poses que nous les hommes on a envie de voir".
Comment représenter le corps de l'autre dans sa peinture ? Comment représenter l'autre qui nous ressemble ? Cet autre corps si différent et si semblable? Quelle image projette une peinture ? Quel sentiment veut-on provoquer ? Une peinture de femme réalisée par une femme répond-elle à des critères qui nous dépassent ? Y a-t-il une "patte" féminine? Et quels sont les tableaux que nous avons envie de voir ou de faire, nous les femmes, quand nous abordons ce sujet si intime du corps ?
Des exemples d'aquarellistes femmes représentant la femme:
* Jeannie Mc Guire
*Ewa Karpinska
* Maryse De May
Elles emploient d'autres mediums...
* Sylvie Guillot
*Claudine Hybertie
*Diane Garces De marcilla
*Mieke Tierlinck
* Un site entièrement tourné vers l'orientation de ce billet: Women painting women. (R'ci Yal! )
Quelques pistes de réflexion ICI grâce à Evene sur ce thème.
Gladis
-
dans
Façon de voir